Il n’est que temps d’adopter le mot Hyène à la DicoDanerie, pour le sauver de la hyène des hommes.
C’est un mal aimé, exposé à tous les dangers. On est allé jusqu’à dire « Où y a d’la hyène, y a pas d’plaisir », signe qu’il est temps de faire quelque chose pour ce mot qui n’est plus guère utilisé que par quelques étrangers chouineurs.
Hyèné plou d’argent, hyèné plou que les yeux pour pleurer etc. etc. Hyénidé et yé vé la réaliser etc. etc.
Même Terra Nova nous le / la décrit comme un prédateur à la silhouette ingrate et au ricanement glaçant. La hyène n’attire vraiment pas la sympathie.
Pourtant la hyène est un animal sympathique.
Son rôle est important dans l’équilibre de la savane africaine. Les hyènes comme la hyène tachetée (Crocuta crocuta) ou la hyène rayée (Hyaena hyaena) ont pour mission de nettoyer l’environnement des cadavres. Sans de tels charognards, les épidémies se propageraient.
La hyène fait partie de la famille des hyénidés, ce qui peut expliquer l’expression citée plus haut.
Moi-même, je n’ai pas toujours été tendre avec la hyène. Je me souviens d’une femme de ménage, sans doute d’origine cubaine, dans un hôtel de Floride, que j’avais décrite large comme une Cadillac, avec un sourire de hyène tourmentée, les deux yeux du même côté du nez.
Mon Dieu, pourquoi tant de hyène ?
Organisons-nous pour réhabiliter la hyène, au moins dans le département de la Mayenne, car c’est un animal à fou-rire.
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