Il m’est bien pénible
De mouvoir ma langue
Face à l’indestructible
Qui nous rend exsangues.
Nombre de guerriers
Ont acquis renommée
En frappant du glaive
Sans relâche ni trêve.
C’est au cours d’un voyage
Qui nous mit au supplice
Que nos coeurs fous de rage
Crièrent à l’injustice.
Tous s’attirèrent la fureur
De l’animal piqueur
Se jouant de nos armes
Nous plongeant dans les larmes.
Nous sombrons dans la désespérance
Car l’immonde a osé
Foudroyer à outrance
Nos valeureux guerriers.
Nous avons nourri
L’illusoire espoir
Qu’une épée rougie
Voulait dire victoire.
En voulant traiter
Rudement la bête
Nous avons tranché
Nos jambes et nos têtes.
Il convient de maintenir droit
Le char de la raison
Et de se demander pourquoi
Sont morts nos compagnons.
Cap-des-Tempêtes a bien parlé
Les faits sont authentiques
On ne dégaine pas une épée
Pour tuer un moustique.
(Ce texte pour répondre à l’un des thèmes d'écriture suggérés par Olivia Billington de l’Atelier – Des mots, une histoire.)
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