mercredi, novembre 01, 2006

Les plages de l'automne

47ème contribution à Impromptus littéraires

Le thème : Les plages de l'automne.

Les plages de l’automne ! Laissez-moi pouffer.

Je pouffe.

Ah oui, elles sont belles, les plages de l’automne ! Si j’osais un conseil, ce serait de les éviter. Parlez-moi plutôt d’halloween et des cauchemars qui l’accompagnent.

Chaque fois qu’il m’a pris l’envie de me baigner sur une plage d’automne (comme ils disent), j’ai été accueilli par un vent d’est particulièrement aigre, un tapis de cailloux pointus et quelques kilos de varech.

Quel que soit l’endroit de cette satanée plage où mon pied se posait, il rencontrait un de ces petits cailloux invisibles, spécialement aiguisé à mon intention pour me faire danser la danse de saint Guy.

Puis commence le supplice de l’eau glacée. Oh ! Juste un peu d’eau, vingt centimètres, pas plus, car la mer qui ne connaît pas mes horaires se trouve à trois kilomètres de là. Le froid me pénètre, remonte par l’intérieur des jambes et je me bats la chair de poule pour essayer de chasser la poule.

Je puise dans mes trésors de persévérance pour avancer dans l’eau en écartant le varech rapporté par les vagues.

Je n’en ai pas encore à la ceinture lorsqu’une vague sortie de je ne sais où m’enlève dans un hurlement et m’emporte comme un fétu de paille avec de gros paquets de varech qui se collent sur ma figure.

Je suis transi et j’entame un retour frénétique vers la côte qui me paraît de plus en plus éloignée à mesure que je me débats dans l’eau plus que je ne nage.

Je commence à perdre tout espoir de revoir ma famille. Je regrette de n’avoir pas été meilleur avec les miens et dans les exercices d’écriture imposés par les impromptus littéraires lorsque je parviens enfin à poser un pied sur le fond et me rend compte que je nageais dans moins d’un mètre d’eau.

Je reviens sur le rivage, sporadiquement, au gré des vagues qui me poussent régulièrement.
Après avoir oté tous les petits morceaux d’algue qui me recouvrent, m’être séché et rhabillé, je rentre, crâneur.

C’est qu’il convient de faire croire que rien ne saurait remplacer un bon bain vivifiant sur une plage d’automne.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bin met des bottes et te baignes pas ! That is the solution !!! ;o)

Solange a dit…

Une expérience difficile!