Pissenlit


Aujourd’hui, j’adopte le mot « pissenlit ».
Bien qu’il soit très facile de trouver des pissenlits, notamment et en particulier dans les champs de pissenlits, le mot est peu employé. Ce n’est pas un mot très joli. Il fait penser à « pisse au lit ». D’ailleurs, il en souffre beaucoup (en silence).
C’est une des raisons pour lesquelles je l’adopte et que je le place avec les autres dans ma DicoDanerie, établissement spécialisé pour mots en dangers, en perdition, mots drogués, malades, fatigués, galvaudés, usés, anglicisés, déformés, vulgaires, vulgarisés, dégradés, mots cassés, décomposés, perdus, égarés, oubliés, abandonnés, gâchés, corrompus, débauchés et orphelins.


Quand ils sentent un pissenlit, les gens font souvent la grimace.
De la même manière, une étude récente menée par des observateurs avertis, a démontré que lorsqu’ils font la grimace, les gens tiennent souvent un pissenlit.
Ne dit-on pas également, en parlant des gens désagréables, qu’ils sont amers comme une salade de pissenlits ?
Exemple : J’ai rencontré (l’autre jour) une femme revêche, acerbe et agressive. Enfin, quand je dis « une femme », c’est façon de parler, car je me sens tout à fait capable de vous bricoler une femme plus digne de ce nom à partir d’une bouteille de vinaigre et de cent sous d’épingles. Elle semblait habituée au langage de la chasse à courre, hurlait et parlait en des termes monosyllabiques composant le fameux répertoire des pires corps de garde et puisés pour la plupart dans les basses-cours et les poulaillers les plus dévoyés.
En résumé et beaucoup plus simplement, pensons au pissenlit (un mot tu est un mot foutu) et disons qu’elle était amère « comme une salade de pissenlits ». CQFD. 






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