Ecriture ludique nous propose cette fois une liste de mots.Sur les 25 mots, il est demandé d'en utiliser au moins 15 pour construire son texte.
Assassin - Crime - Viol - Défoncer - Lacérer - Immoler - Dévastation - Poignard - Napalm - Hémoglobine - Tripes - Eventration - Egorger - Piétiner - Scalp - Génocide - Massacre - Baisers - Caresse - Tendresse - Caliner - Etreinte - Enlacer - Jouir - Symbiose
Ce lieu était le pandémonium de toutes les abjections de ce pauvre monde, et je me mis à regretter de n’avoir pas mené une vie plus vertueuse.
J’en avais la certitude : personne ne pouvait ressortir intact d’un tel endroit !
Il y avait ici plusieurs centaines de personnes. Peut-être s’agissait-il d’êtres virtuels ou de monstres de cauchemars. Je ne sais. Tout ce que les films d’horreurs et les contes destinés à faire peur aux enfants avaient pu imaginer depuis la nuit des temps était rassemblé ici.
Je me trouvais dans un condensé de l’imagination délirante des écrivains les plus dévoyés. Archimède, lui-même, n’aurait pas eurêké ça !
Pour des raisons trop longues à décrire, mais qui paraissaient tellement évidentes en cet instant, chacune des personnes présentes semblait disposer d’une dose de péché originel au moins quatre fois plus grande que n’importe quel criminel ici bas. Tous les assassins et amateurs de crimes, de viols, de génocides et de massacres se trouvaient rassemblés ici.
Une forte odeur de viande cuite attira mon attention. Mon sang ne fit qu'un tour et je fus littéralement cloué par l'horreur en apercevant un supplicié. Sa figure était verte, ses paupières violettes sur des yeux d'un bleu clair et froid. Des boutons entouraient sa bouche; des bras extraordinairement maigres, des bras de squelette, nus jusqu'aux coudes, sortaient de manches en haillons, tremblaient de fièvre, et ses cuisses décharnées grelottaient dans des bottes trop larges.
Le laisser vivre paraissait être la pire des punitions. Un groupe de gnomes dont la méchanceté rivalisait avec la laideur, s’amusaient à le torturer avec quelques compagnons de douleurs. Il y avait là une collection de corps rissolés sur des brasiers, de crânes décalottés avec des sabres, trépanés avec des clous, entaillés avec des scies et d’intestins dévidés. Les ongles du supplicié furent lentement arrachés avec des tenailles, ses belles prunelles bleu furent crevées et ses paupières violettes retournées avec des pointes. Ses membres disloqués furent cassés avec soin, les os mis à nu et longuement raclés avec des poignards.
Ici, on défonçait, lacérait, immolait, égorgeait, piétinait, éventrait. Tout n’était que dévastation. Le sol était jonché de tripes et de scalps baignant dans l’hémoglobine.
Les cris du malheureux étaient couverts par les chants des follets qui dansaient une ronde joyeuse autour de cette boucherie infernale, en s’enlaçant, se câlinant et se faisant des caresses avec beaucoup de tendresse.
J’étais en enfer ! Vous entendez ? J’étais en enfer.
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1 commentaire:
Une bonne raison de tout faire pour ne pas se retrouver là.
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