On aurait pu croire que la petite dormait paisiblement mais sa tête faisait un angle mortel avec le reste de son corps.
Elle portait une robe de mariée.Ses pieds disparaissaient au fonds de chaussures à talons aiguille et le renard bleu autour de son cou était plus grand qu’elle.
Eglantine, rieuse et curieuse, adorait se déguiser avec les vêtements trouvés au grenier.
-- Je vous le jure, commissaire, gémit la gouvernante. J’ai trouvé la petite exactement dans cette position, à côté de ce coffret que je n’avais jamais vu auparavant.
-- Que me contez-vous là ? Bougonna le commissaire.Il ruisselait de transpiration sans que l’on sache s’il devait son état à l’océan de perplexité dans lequel il était plongé ou à la chaleur suffocante des combles.
-- Dépêchons-nous, je vais être en retard. Je dois me rendre chez Monsieur Alfred Jarry.
Le coffret avait été ouvert au moyen d’une petite clé en or. Sans doute par l’enfant.
Il ne contenait qu’un billet crasseux sur lequel était écrit à la plume d’oie dans une encre délavée par le temps « Malheur à qui libérera la rivière ».
Personne n’a jamais résolu cette énigme.
Le médecin légiste qui réalisa l’autopsie disparut du jour au lendemain.
Peut-être à cause de la rivière de diamants qui coula de la main d’Eglantine lorsqu’il ouvrit son petit poing serré.
Mais il est le seul à le savoir…
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1 commentaire:
J'aime beaucoup l'imagination des textes.
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