49ème contribution à Impromptus littéraires
La consigne : Le texte doit se terminer par "Je connaissais bien le patron".
Nous aimions ces veillées, loin des écrans plasma et autres divertissements virtuels. Lorsque Grand-père nous racontait ses souvenirs du XXIème siècle, nous l’écoutions bouche bée, tant ses récits étaient invraisemblables. Un soir, il s’assit dans un fauteuil, n’alluma pas un excellent cigare et commença cette incroyable histoire.
Ah ! Je me souviens de ce temps béni où il était encore permis de fumer et de boire.
Les interdictions s’étaient multipliées et les espaces de libertés s’étaient réduits comme peau de chagrin. Il ne nous était même plus possible d’en griller une ou de boire un petit coup pour se consoler. Les sanctions pleuvaient, de plus en plus sévères.
Ils avaient augmenté le prix du tabac, puis interdit de fumer dans les lieux publics, puis dans les cafés et enfin l’interdiction fut totale.
Afin de faire appliquer la loi, on posa des caméras partout. Les détecteurs de fumée et les webcams devinrent obligatoires dans les transports en commun, les voitures puis les appartements. A peine, allumait-on une cigarette que l’on recevait dans l’heure la notification d’une amende par courrier électronique.
La résistance s’organisa. On se serait cru revenu au temps de l’école où nous fumions dans les toilettes.
Nous allions dans les sous sols d’un ancien bistrot désaffecté et là, nous nous remémorions avec nostalgie nos meilleurs moments.
Il y avait Paulo, capable de parler très longtemps avec un petit bout de cigarette collé à la lèvre inférieure, Gino dont le sourire malicieux se dissimulait derrière la fumée de sa pipe et votre serviteur champion du monde du nombre de ronds de fumée.
Nous rentrions chez nous à une heure avancée de la nuit. Il faut dire que je connaissais bien le patron…
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2 commentaires:
C'était le bon temps!
Hi nicee reading your blog
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