Le thème : La vieille photographie. Un détail sur une vieille photographie révèle un secret de famille. Racontez.
Lorsque la vieille photographie tomba du portefeuille, Roland ne remarqua rien de particulier. Il la plaça à côté de lui et poursuivit l’inventaire du sac à main.
Ce n’est que lorsqu’il posa dessus, par le plus grand des hasards, sa puissante loupe de philatéliste, que son attention fut attirée par un imperceptible détail.
Il approcha son œil, mit l’objet à bonne distance afin d’obtenir la plus grande netteté possible.
Un frisson lui parcourut l’échine. Etait-ce possible ?
Ce qu’il voyait était invraisemblable. Il n’aurait jamais imaginé une chose pareille, surtout de tante Odette. De là à avoir des pratiques douteuses ou illicites, il n’y avait qu’un pas !
Le contour était incertain, à peine marqué, mais semblait bien présent. Et puis là, sur l’épaule, rien. En revanche, là, il semblait bien que…
Ca alors ! Roland n’en revenait pas.
Il devait en avoir le cœur net. Cette photo était un aveu. Elle levait le voile sur un secret que l’humanité entière aurait jugé inviolable.
C’est que n’importe quel individu, fut-il maladroit, vous aurait confectionné une femme plus aimable que tante Odette avec une bouteille de vinaigre et une pelote d’épingles. Personne ne l’avait jamais vu jouer avec un enfant, même pubère.
Aussi, le doute n’était-il pas permis, il s’imposait.
Au demeurant, l’intégrité morale de Roland lui interdisait de condamner sans certitudes. Le matériel photographique de l’époque ne possédait pas tous les perfectionnements actuels. La photo était très ancienne, un peu jaunie et avait subi les outrages du temps. On discernait même, par endroits, quelques auréoles.
Il décida, par conséquent, de porter la photographie au laboratoire afin de l’examiner plus attentivement et de supprimer toute ambiguïté.
Le verdict du microscope fut sans appel.
On distinguait même l’ombre de l’aréole sous la soie. Tante Odette ne portait pas de soutien-gorge.
1 commentaire:
Quel horreur!
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