dimanche, octobre 29, 2006

Page blanche, écran vide et autres miroirs.

46ème contribution à Impromptus littéraires

Le thème : Page blanche, écran vide et autres miroirs.


Une course folle à la poursuite du monstre les amena dans ce lugubre manoir aux allures de cathédrale.

La bâtisse était perdue au milieu des marécages et cette fois, il en était sûr, la bête ne pouvait plus se dérober.

Il était sur ses talons et entendait même le fer claudiquant de son pied-bot sur le marbre des couloirs.

Ayant aperçu à la faveur d’un éclair, l’ombre fantomatique de sa bosse disparaître dans l’entrebâillement d’une porte, il se précipita.

Un rapide coup d’œil circulaire lui fit prendre conscience de l’immensité de la salle dans laquelle il se trouvait. Elle aurait pu accueillir cent cavaliers et leurs palefrois. Les murs étaient recouverts de blasons disposés en alternance avec de gigantesques portraits de familles.

Dans un angle, tout un arsenal de matériels informatiques et d’écrans diffusait un grésillement de ligne à haute tension et une lumière blanchâtre. Ce modernisme contrastait avec le chandelier dont la lueur blafarde éclairait une feuille blanche sous un encrier. Il s’en dégageait un fort relent de siècles passés.

Son attention fut alors attirée par une psyché posée près d’une fenêtre ogivale. Son léger tremblement trahissait le passage du bossu.

Il crut entendre des ricanements. Un corbeau s’éloignait dans la lumière de l’orage en croassant.
Une fois encore, l’odieuse crapule Halloween s’était échappée.

Il aurait sa revanche et jura de la traquer jusqu’au bout du monde.

Suite au prochain épisode.

Oncle Dan referma le livre, déposa un tendre baiser sur le front de la petite Laurence qui dormait paisiblement, et quitta la chambre sans bruit.

Demain, ils iraient sur les plages de l’automne


1 commentaire:

Solange a dit…

Bien chanceuse de dormir paisiblement après une histoire de peur.